Vider la maison d’un proche : 7 conseils pour traverser cette épreuve

Une grande maison depuis l'extérieur.

Vous voilà face à ce qui vous semble être une épreuve insurmontable : vider la maison d’un proche disparu.
C’est souvent vécu comme un marathon qui n’en finit jamais, chargé de souvenirs et d’émotions.

Dire au revoir à ceux qu’on aime est déjà difficile. Devoir trier et vider le lieu qu’ils ont habité l’est tout autant.
Je parle d’expérience : j’ai malheureusement dû vider plusieurs maisons, dont celle de ma mère.

Pour vous aider à traverser ce moment, voici 7 conseils que j’aurais aimé recevoir avant de me retrouver face à cette tâche.

1. Prendre son temps

Une route d'Écosse avec l'inscription "SLOW" sur la route

Ce n’est pas toujours simple, surtout quand il faut rendre une location rapidement ou que des contraintes financières s’imposent.
Mais si vous en avez la possibilité, avancez doucement.

Prendre son temps, c’est privilégier de petites sessions de tri de quelques heures seulement. La fatigue — physique et émotionnelle — arrive vite.
Espacer ces moments permet aussi de respirer, de penser à autre chose et de ne pas s’épuiser en restant en permanence plongé dans les souvenirs.

Vider une maison n’est pas une course de vitesse : c’est un marathon.

2. S’entourer des bonnes personnes

Autant vous le dire tout de suite : vous ne pourrez pas tout faire seul. Vider une maison après un décès est une tâche lourde, autant sur le plan pratique qu’émotionnel.

👉 Les cohéritiers
Si vous avez des frères, sœurs ou d’autres membres de la famille impliqués dans la succession, il est important d’établir un dialogue clair dès le départ. Qui est disponible et quand ? Quelles sont les priorités de chacun ? Y a-t-il des objets que certains tiennent absolument à conserver ?
Essayez de répartir les tâches équitablement et dans le respect des sensibilités de chacun. Malheureusement, ces moments peuvent parfois réveiller de vieilles rancunes ou des tensions familiales. Si la communication devient trop difficile, sachez qu’il existe des médiateurs familiaux spécialisés pour accompagner les successions conflictuelles.

👉 Les aidants extérieurs
Même si vous n’êtes pas seul héritier, vous aurez besoin de soutien. Cela peut être des amis, de la famille éloignée ou encore des professionnels. Ces personnes vous apportent deux formes d’aide précieuses :

4 mains les unes sur les autres, comme une équipe qui s'encourage
  • Le soutien émotionnel : des proches bienveillants, capables d’être présents sans jugement, et de vous offrir un peu de réconfort dans les moments de vulnérabilité.
  • Le soutien pratique : des personnes organisées et efficaces, capables de vous aider à avancer concrètement dans le tri et l’évacuation des affaires.

Idéalement, trouvez des aidants qui cumulent ces deux qualités. Ils sauront vous tendre un mouchoir quand une petite cuillère déclenche des larmes, tout en continuant à vous épauler dans la tâche.

👉 Les personnes à éviter
Éloignez-vous de ceux qui :

  • veulent tout garder « au cas où »,
  • manquent d’empathie ou vous jugent,
  • prennent le contrôle et décident à votre place,
  • vous pressent en minimisant vos émotions,
  • ou au contraire se laissent submerger par leur propre tristesse à votre place.

Bien s’entourer est essentiel pour avancer à votre rythme, avec douceur et efficacité.

3. Garder une trace avant de commencer

Dessin au stylo de l'extérieur d'une maison

Parfois, cela fait du bien de conserver un souvenir du lieu tel qu’il est avant le tri.
Photos, vidéos, carnet de notes… il existe mille façons de garder une trace.

Vous pourrez les consulter plus tard, quand vous en ressentirez le besoin.
Si ce point vous intéresse, n’hésitez pas à aller consulter mon article sur le sujet.

À noter que cette technique fonctionne aussi pour les objets que vous ne voulez pas spécialement conserver, mais dont vous voulez garder un souvenir.

4. Calculer la place que vous avez

Un homme avec une calculatrice, notant les résultats dans un carnet

Vider une maison, c’est aussi décider ce que l’on garde. Mais il est impossible de tout ramener chez soi.

Avant de commencer, posez-vous ces questions :

  • Ai-je de la place pour récupérer de la vaisselle ? Des livres ?
  • Combien de cartons puis-je stocker ?
  • Ai-je de la place dans la cave ou le grenier pour des papiers à trier plus tard ?
  • Si je prends un meuble, peut-il en remplacer un autre ?
  • Un garde-meuble temporaire est-il une option ? (attention, le temporaire peut vite devenir définitif…)

Anticiper ces points depuis chez vous, vous évitera d’accumuler trop d’affaire et de créer un nouveau désordre.

5. Faire un tri par étapes

Le danger, quand on commence à vider une maison, c’est de papillonner : un tiroir ici, un placard là… et au final, rien n’avance.

Une personne préparant un plan de bataille avec des post-it.

La clé, c’est d’avoir un plan de bataille :

  • trier pièce par pièce,
  • dans chaque pièce, trier par catégorie d’objets (tous les livres ensemble, puis la vaisselle, puis le linge, etc.).

Cela permet d’avoir une vision globale et de prendre de vraies décisions.

💡 Conseil : commencez par les pièces les moins chargées émotionnellement.
Par exemple, la salle de bain est souvent plus facile à vider que la chambre. Personnellement, j’ai commencé par trier les médicaments de ma mère. Cela m’a permis de tourner une petite page, tout en libérant beaucoup d’espace.

6. Ne pas décider sous le coup de l’émotion

Vider une maison est une épreuve émotionnelle intense. La tristesse, mais aussi la colère, peuvent surgir.

L'inscription "and breathe" sur un mur de feuilles.

Dans ces moments-là, il vaut mieux faire une pause. Sinon, le risque est de prendre des décisions irréversibles :

  • jeter trop vite des papiers utiles,
  • déchirer des vêtements que vous regretterez plus tard,
  • brûler des photos sous l’effet de la colère.

Se débarrasser de certains objets peut être libérateur et même thérapeutique. Mais assurez-vous que la décision vient d’un vrai choix, et pas seulement d’une émotion passagère.

7. Se faire accompagner

Un homme assis sur un canapé.

Et je ne parle pas seulement d’un professionnel du rangement comme moi.
Un psychothérapeute peut être d’une grande aide dans cette période difficile.

Vous n’en ressentirez peut-être pas le besoin immédiatement, mais si l’épreuve devient trop lourde, n’hésitez pas.
Le deuil et le tri d’une maison familiale touchent profondément : prendre soin de sa santé mentale est essentiel, sur le moment comme des mois plus tard.


En conclusion

Vider une maison après un décès est une épreuve douloureuse, qui demande à la fois du temps, de l’organisation et de la bienveillance envers soi-même.

Avec ces quelques conseils, j’espère vous aider à avancer dans ce processus pas à pas, sans vous épuiser.

Et si vous avez besoin d’être accompagné·e par un professionnel bienveillant, qui saura vous aider à avancer plus vite, mais en douceur, n’hésitez pas à me contacter.

👉 Pour comprendre comment se déroule concrètement une intervention, je vous invite à lire aussi mon article sur une mission fictive d’office organising

Merci d’avoir lu cet article. Prenez soin de vous.

Deux mannequins en bois articulé qui se font un calin
Câlin sur vous, si vous consentez évidemment.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *